Sunday, 18 October 2009

Retour a Kathmandou

on vient de passer deux semaines intenses au Tibet. Impression d'etre partis des mois!

D'avance desolee pour la longueur. Je n'ai aucune idee de comment condenser les experiences. Donc bon courage pour la lecture laborieuse! Sachez que les explications et details m'aident aussi a me souvenir de toute l'histoire donc desolee si c'est dur a rester concentre!!

De retour a Kathmandou hier, c'est comme si on etait jamais partis. La folie des rues de Thamel est toujours la. Les klaxons, les pousse-pousse, les odeurs d'encens melées aux ordures et a la pollution.

Donc bref, retour dans le temps. Il y a deux semaines, on a fait conaissance avec notre guide et notre groupe de voyage, qui s'est avere etre un super groupe de potes.

Il y avait pas mal d'Australiens tous plus droles les uns que les autres, trois Irlandaises que j'ai adoptees comme mes cousines, deux juives New Yorkaises a l'humour comme un film de Woody Allen, et deux Anglais so british.

mais juste avant le debut du 'tour', on avait quand meme eu l'occasion de faire un tour au Durbar Square de Patan, ou on a visite les temples environnants avec un petit guide local. Je me souviens que c'etait la fin d'un festival hindou qui impliquait des sacrifices d'animaux et que les gens avaient suspendu les intestins d'une vache au dessus du grand temple de Khali et que j'avais failli tourner de l'oeil.

Il y a le temple du business, le temple de l'erotisme, le temple de Vishnu, de Ganesh. Plein de choses! Et a moment donne, je me rappelle qu'on est rentres dans un tout petit temple bouddhiste. On avait le droit de monter voir le monastere a l'etage au dessus, donc on y est alles.

Et pendant que le guide nous racontait comment fonctionne la roue du Dharma (un mandala accroche au mur, avec les enfers et les paradis que le Karma nous fait vivre), j'ai tout d'un coup senti une vague de tranquillite, comme si je baignais dans un nuage de douceur. Et cette sensation m'a suivi jusqu'a ce qu'on sorte du temple (dans le sens des aiguilles d'une montre, car l'autre sens est reserve aux dieux bien sur).

J'en ai deduit que ce temple avait une aura zen. J'y serais bien rester un peu plus longtemps. ca calme!

dans le petit monastere ou il fait bon vivre:



on a entame notre periple avec le groupe par une visite de petits villages Newari, dans la vallee de Kathmandou. C'etait fascinant de decouvrir un peu le cote rural de ce coin du Nepal. Les deux villages etaient plein d'artistes tres doues, notamment une tisseuse de tapis tranquillement assise sur un tabouret haut, qui creait son tapis tout en ecoutant la radio locale...



B. K. notre guide, nous a fait ballader dans les petites ruelles, qui menaient a des temples bouddhistes, ou des stupas splendides. Tout le long, on a ete suivis par des enfants du quartier, qui sautaient sur les statues ou prenaient des poses a toutes les occasions.



des petites qui cherchent des fleurs:


square au centre du village:



Mister Sri n'a pas pu se joindre a nous cette premiere matinee parcequ'il etait un peu malade et c'etait pas le moment, vu qu'on partait le lendemain pour Lhasa.

Le lendemain, peu avant le depart, je commencais moi aussi a me sentir pas bien (et oui, si tu restes plus de quelques jours a Kathmandou - une des villes les plus polluees du monde - tu finis par choper ce qui traine malheureusement). Donc on s'est tous les deux pris des aspirines et on est alles prendre l'avion.

Pourquoi autant de precautions? et bien parcequ'a l'aeroport de Lhasa, on se fait prendre la temperature et tout! et si on est pas conformes, on peut se faire garder en quarantaine (au cas ou on a la grippe A)... La quarantaine au Tibet? pas question!

On a finalement pris le bus pour la ville de Lhasa, apres tous les tests et les meticuleuses verifications de nos passports et de nos sacs (c'est la qu'on se souvient que le Tibet est un pays sous occupation chinoise. Pas le droit de trimballer des photos du Dalai Lama, ou des guides style Lonely Planet qui comporterait des photos ou des propos de lui, ou des drapeaux Tibetains. bonjour la censure!)

On a passe quelques jours a Lhasa, histoire de s'habituer a l'altitude (deja 3658 metres quand meme). Il a fait frais mais le soleil est si puissant qu'on a pas eu besoin de beaucoup se couvrir du coup.

Ca faisait longtemps que je n'avais pas vu un ciel aussi pur.

Ce qui m'a fait bizarre quand je suis arrivee a Lhasa, c'est que je m'attendais a voir un petit patelin agglomere autour de la montagne du Potala et c'est tout. (j'avais revu 7 ans au Tibet peu avant, donc forcement, c'etait l'image des annees 40 quoi!)

Mais bien sur, la ville de Lhasa a ete modernisee par les chinois depuis l'enfance du Dalai Lama, donc il y a toute une partie assez triste avec plein de rues/avenues qui se ressemblent. moderne mais sans ame.

Et puis surtout, toutes les maisons ont des drapeaux chinois sur le toit. On a appris plus tard que pendant les vacances nationales chinoises, les militaires passent par chaque foyer et forcent les Tibetains a acheter un drapeau qu'ils doivent ensuite, de par la loi, monter sur leur toit, comme un label.

La presence militaire etait forte a Lhasa. Etrange spectacle le premier jour quand on est alles voir le Jokhang, le temple tibetain le plus sacre du pays (1300 ans), et qu'au milieu des centaines de pelerins qui se prosternent autour du batiment, on voit passer des groupes militaires chinois qui marchent, bien ordonnes, rigides et disciplines, comme des soldats de plomb.

A l'interieur du temple, comme on allait le voir dans beaucoup de lieux sacres, notamment les monasteres, on a trouve plein d'immenses statues de bouddhas qui nous regardent, le sourire aux levres (bouddha du futur, du present - Shakyamuni - du passe) et surtout, plein de vasques remplies de beurre de yak ou brulent des bougies en permanence. Les pelerins viennent carrement avec des thermos de beurre fondu et versent le contenu dans chaque vasque, en murmurant des mantras, dans la penombre.

C'est une odeur qu'on oubliera pas!

J'ai ressenti dans ce temple une grosse vague de besoin desespere. La foule de pelerins est immense et epuisante.

Autour de ce temple, il y a un grand marche (ou je me suis entrainee a marchander comme une malade), qui est aussi la kora la plus sacree de Lhasa (kora= parcours devotionnel ou les pelerins marchent dans les sens des aiguilles d'une montre). Donc c'est un super endroit pour observer les gens. On voit plein de petits vieux qui tournent leur moulin a prieres en repetant 'Om Mani Pame Hum' en marchant autour du temple des dizaines de fois (108 fois pour etre precise).

vue de Jokyang:



Le marche est plein d'enormes bouts de beurre de yak, des fruits, de la viande qui se fait tranquillement butiner par les mouches, des chales, des bijoux, et ca braille partout 'looki looki' ; 'chipi chipi'; 'i give you good price'.



je me suis sentie extremement privilegiee d'assister a ce spectacle parceque je sais que ce n'est qu'une question de temps, avant que ca disparaisse. Pensee confirmee par notre guide Tibetain, qui nous disait que bientot le pays ne serait plus.

Donc tous ceux qui veulent y aller, faites le maintenant, avant que le Tibet ne soit souffle au vent comme un mandala de sable!

Apres on a visite un monastere juste a cote de Johkang, ou les moines chantaient avec leur voix grave. fabuleux son qui fait vibrer le corps!

Je suis allee m'asseoir par terre derriere les moines pour mieux absorber l'atmosphere et j'ai souri a tous les pelerins tibetains qui passaient et ils m'ont tous souri en inclinant la tete ou fait un signe de la main. J'ai senti beaucoup de gentillesse authentique de leur part. ca n'avait rien du sourire force que l'on voit dans une grande ville, dans la meme situation (ayant vecu a Londres, je sais de quoi je parle!!)...

les moines qui chantent:



L'aprem on avait quartier libre mais B. K. nous a dit que ca valait le coup d'aller voir les nonnes dans leur monastere parcequ'elles sont tres sociables et des fois elles servent le the aux touristes. Apres avoir erre un peu partout dans les petites ruelles blanches, on a fini par se dire qu'on allait abandonner. (comment tu dis 'nonne' en Tibetain?? Fiona et moi expliquions aux gens en montrant nos cheveux et en faisant le signe de la priere mais on nous a demande si on cherchait un coiffeur)...

sur le chemin du monastere des nonnes (pas possible resister):



Et puis on a demande a un petit homme assis sur son tabouret devant sa maison, et il a compris et nous a carrement amene jusqu'au monastere des nonnes, avec sa femme. quel bonheur ces gens!

Et apres il nous a fait visiter l'endroit et on a pu un peu parler avec une des nonnes qui parlait anglais. Les autres etaient toutes jeunes (entre 18 et 35 ans max), toutes rasees, et a rigoler, assises par terre a appuyer des longues feuilles de papier sur des pierres en relief, avec de l'encre (imprimerie maison!).

On nous a ensuite amene dans une petite caverne (autour de laquelle a ete construite le monastere). Cette caverne etait a la base le lieu de meditation du roi Songtsan Gampo.

Sri me dit 'si je savais mediter, j'essaierai de le faire ici!' et je me suis dit tiens, c'est vrai, quand aurai-je l'occasion de faire ca dans LE lieu de meditation d'un roi tibetain?

J'ai donc demande a la soeur si c'etait possible et elle m'a donne un coussin de meditation et m'a positionee devant le fond de la petite caverne, devant les bougies.

Au debut, je suivais ma methode de meditation Vipassana et au bout de quelques minutes, c'est comme si j'etais vraiment a l'ecoute de l'endroit et je me suis sentie comme dans une bulle de douceur et de quietude (un peu comme le petit monastere bouddhiste de Patan), et j'ai essaye de ne sentir que ca sans 'essayer' de mediter. une experience tres agreable!

J'ai ensuite retrouve les autres au cafe du monastere, attables avec le couple de tibetains qui nous avait si gentiment amene ici. On a essaye de leur expliquer d'ou on venait. Fiona leur a dessine un koala et un kangourou pour qu'ils sachent qu'elle venait d'Australie. on s'est bien marres!

L'homme m'a dit des trucs en tibetain mais bien sur j'ai rien compris. On a cru comprendre que son frere est un lama qui bosse au Danemark mais si ca se trouve ca n'avait rien a voir!

Quelques jours plus tard, on est alles visiter le Potala. une veritable merveille. quand on est dedans, on y croit pas tellement c'est beau. Le palais est beaucoup plus grand que ce que j'imaginais. Et dire que les Dalai Lama ont tous vecu la dedans!!



Il y a des stupas enormes en or massif (plus de 500 kilos) et d'innombrables bouddhas bien sur.

Mais encore une fois, une des choses que j'ai le plus aime, c'est la petite salle de meditation du Dalai Lama. Mais quelle quietude la dedans! un endroit beaucoup plus puissant et charge en impression de zen que tout ce que j'ai visite depuis que j'existe.

peut etre que c'est dans ma tete mais alors quelle paix il regne dans cette chambre! J'y serais bien restee toute l'heure. (oui parceque malheuresement on a eu droit qu'a une heure de visite).

Au retour, en marchant vers le resto pour le repas du midi, on s'est fait accostes par le couple qui nous avait aide a trouve le monastere la veille. On etait trop contents de retrouver nos potes locaux. Evidemment, c'etait encore une fois un dialogue de sourds mais le bonheur est universel donc le message principal est passe dans les deux sens.

Petite note sur la bouffe (et oui, je suis bien la fille de ma mere moi):

On a goute de la viande de yak. sublime! gouteux comme de l'agneau mais sans le gras.

Sri a bu du the au beurre de yak. j'en ai pris une gorgee. je sais pas comment il a fait pour boire une tasse entiere. c'est tres beurre et lourd et sale. beurk. et quand ca refroidit, c'est du beurre froid!

Mon plat prefere tibetain c'est les momos. des especes de beignets de legumes au curry ou de viande de yak, a tremper dans une petite sauce aux epices. sublime!

vive les momos!

On est aussi aller voir des peintres dans leur atelier. Ils etaient en train de faire des thangkas superbes. On a aussi fait coucou aux femmes qui creeaient la couleur qu'ils utilisent pour colorer le sable des mandalas (elles ecrasent des turquoises dans l'eau pour obtenir cette couleur par exemple). L'une d'elles a montre a Sri comment faire:



les peintres:





Je me rappelle qu'au moment de lui dire aurevoir, la femme m'a baise la main et toutes ses collegues ont hurle de rire donc je lui ai moi aussi baise la main.

A cote de Lhasa, on a aussi vu le monastere de Sera, ou les moines passent leur dimanche a debattre de questions metaphysiques et religieuses, sous les arbres. Etrange spectacle! Chaque fois qu'un moine est d'accord avec un argument donne, il se met en position comme si il allait lancer une balle de baseball et il tape des mains devant son 'adversaire'...



On a fini par partir de Lhasa avec regrets (on commencait a s'habituer aux gens, au lieu, aux pancakes a la banane le matin!)...

On a passe des jours a faire du bus (des fois 8 heures de bus) mais on ne voit jamais le temps passer tellement les paysages sont beaux. On a traverse des vallees, des montagnes immenses.

On a fait pas mal d'arrets dans des endroits mythiques, notamment ici:



et on a quand meme pas resiste a faire les gros touristes. Les poils de yak, c'est super doux.





On a passe un soir a Gyatse. On avait quartier libre ce soir la donc Sri, Dave (un australien que je voulais appeler Brian, a qui je disais qu'il avait dut etre un fermier allemand dans une autre vie) et moi sommes alles nous promener dans le vieux quartier tibetain ou on est tombes sur des gamins.

Je croyais qu'ils nous demandaient des sous mais peu apres, j'ai compris qu'ils voulaient des stylos, donc on leur a donne tout ce qu'on avait et des feuilles de mon calepin et ils nous ont dessine. La mere qui nous surveillait du toit de sa maison, a fini par descendre voir ce qui se passait et a rigole avec nous quand elle a vu les interessants croquis!




le lendemain, on a repris le bus pour Shigatse, ou on est alles se faire masser. C'etait bizarre parceque les salles de massage etaient en fait des chambres d'hotel avec un grand lit chacune.

J'ai dut m'allonger sur le lit et une petite jeunette chinoise (20 ans pas plus) sur-maquillee est montee sur le lit pour me masser. J'ai eu l'impression d'etre dans une soiree pyjama.

Elle a pas arrete de me parler en chinois. Elle me repetait les choses deux fois, comme si j'allais comprendre. Et je lui repondais en anglais. Sara, c'aurait ete bien si tu avais ete la!! Conversation bizarre. On a beaucoup rigole en se rendant compte qu'on pouvait rien se dire!

Le massage a ete ultra brusque. Par moment j'ai cru qu'elle allait me peter le dos mais dans l'ensemble c'etait bien. Sauf quand son telephone sonnait et qu'elle ecrivait un texto avec une main tout en me massant de l'autre!

On a visite le monastere ou reside normalement le Panchen Lama (grosse controverse au Tibet - Le dernier Panchen Lama en date est sense etre mort mais la rumeur veut qu'il soit encore en vie, en prison quelque part en Chine, a cause de ses vues anti-Chine -- Le Dalai Lama est sense savoir quand le Panchen Lama meurt et annoncer ou se trouve sa reincarnation. Or, il n'a encore rien dit. En attendant, le gouvernement Chinois a mis en place un nouveau Panchen Lama -Chinois- de leur choix.)

Superbe endroit mais triste aussi du coup, vu le contexte.

On a ensuite pris le bus pour arriver a Sakya, une des villes les plus typiquement tibetaines que l'on ait vu. Sri et moi sommes partis marcher dans la montagne accolee a la ville, ou se trouve un monastere de nonnes (encore un) et ou on a une vue imprenable sur la ville.

On y a retrouve Krystle et Travis, un couple d'australiens super sympa qui voyagent comme nous mais dans l'autre sens (on va vers l'australie et eux vers Londres).

A l'interieur, les nonnes recitaient leur mantras. Le son etait plus leger et plus gracieux que celui des moines je trouve.

Je suis allee m'asseoir dans un coin de la petite salle du temple, pour mieux ecouter leurs voix et une des soeurs s'est retournee et m'a fait signe de venir m'asseoir avec elles.

Du coup, Krystle et moi nous sommes approchees. Elles nous ont fait signe de nous asseoir sur un des coussins, a cote d'elles et de nous emmitoufler dans les couvertures, comme les nonnes quoi!

Au debut, j'ai ferme les yeux quelques secondes avant de les rouvrir pour me rendre compte que les nonnes face a moi me regardaient en rigolant. Une des nonnes m'a fait signe de fermer les yeux et d'avoir le dos droit.

Qu'a cela ne tienne. Je me suis donc mise a mediter, au son des chants des nonnes, dans ce petit monastere eclaire aux bougies.

C'etait fantastique. Le son des nonnes, ou plutot les vibrations de ce son, m'ont fait me sentir super bien. Encore une fois, j'ai ressenti une vague d'incroyable douceur et tranquillite. c'etait un vrai bonheur d'etre la dedans!

Bon j'ai plus de doigts a force de taper.

Un autre moment mythique de notre voyage, c'est quand on est arrives au Everest Base Camp (plus de 5000 metres d'altitude!). On a largue nos gros sacs dans les tentes et on est alles marcher les 4 kilometres qui nous separent du depart de la rando pour l'Everest.

fait froid aux oreilles - moi et Fiona:



Incroyable endroit. et dire qu'on etait la!



La nuit dans la tente a ete tout aussi mythique. Quand on est revenus a la tente, frigorifies par le vent glace, notre hote nous attendait avec une bonne tasse de the fumante. Il avait commence a cuire le diner au centre de la tente donc on s'est tous mis autour du feu. (on etait 4 ou 5 par tente). Dans une situation aussi extreme, tout est miraculeux. Et en l'occurence, on etait presque en etat d'emerveillement devant la chaleur du feu (aux crottes de yak!).

C'est dingue le degres d'appreciation de chaque chose quand on se gele a 5000 metres!

Notre hote, un vrai petit pere Tibetain adoptif, nous a cuisine des super bonnes nouilles aux legumes qu'on a devore et nous a ensuite bordes dans nos lits respectifs (sac de couchage + 4 couvertures chacun, pour survivre le froid - et pour cause: la bouteille d'eau de notre coloc a gele dans la tente le lendemain)...

En gros, il faisait a peu pres moins 7 dehors en moyenne et plus 5 dans la tente, difference de temperature suffisante pour apprecier la chaleur!

dans la tente avec heather:



On s'est leves au milieu de la nuit pour aller faire pipi et on a vu le ciel: une vraie merveille!

Jamais je n'ai vu un ciel aussi pur avec autant d'etoiles!! Meme en provence, c'est dire!

Le lendemain, notre pere adoptif nous a fait des pancakes et les irlandaises et les New Yorkaises ont rapplique dans notre tente, en disant que leur hotesse, une jeunette de 21 ans, ne s'etait pas du tout occupee d'elles et qu'elle avait meme pas allume un feu pour le debut de soiree. A la place, elle est allee faire la teuf avec les musiciens tibetains de la tente d'a cote!

Donc je considere qu'on a eu beaucoup de chance en comparaison. Avant de reprendre le bus pour un long trajet jusqu'a la frontiere avec le Nepal, j'ai serre notre petit pere dans mes bras en le remerciant pour son chaleureux accueil.

Apres une nuit dans une espece de prison avec pas d'eau chaude (encore pas de douche), on a fini par arriver au Nepal, ou les paysages sont soudain devenus tres verts avec des cascades partout et une immense vallee.

On a pris un bus local et il y avait possibilite de s'asseoir sur le toit (ca bouge beaucoup mais ca offre une vue imprenable sur les paysages environnants). On a donc passe une bonne demie-heure a se marteler les fesses sur le toit en admirant les alentours.

A moment donne le bus allait lentement et on a croise un autre bus similaire, et on j'ai pu taper dans la main d'un des passagers du toit d'en face!

Le guide nous avait reserve des tentes (deux personnes par tente) dans la montagne, au dessus d'un canyon. Endroit completement idyllique et isole. Ca m'a fait penser a la societe secrete de 'The beach', sauf qu'on etait pas au bord de la mer. C'etait rempli de hyppies!





Il y avait possibilite de faire du bungie jumping du pont suspendu entre les deux montagnes (un des plus hauts du monde apres l'amerique du sud!) et Sri s'est lache et a decide de le faire!! (moi non par contre, je me suis dit que la vie est trop courte pour se jeter d'un pont, mais Sri trouve que justement la vie est trop courte pour ne pas faire ce genre d'experience delirante). Je suis pas sure de pouvoir mettre la photo de son saut sur le blog parcequ'elle est trop enorme (dans tous les sens du termes haha) et le PC n'arrive pas a l'ouvrir.

le pont:


Apres une bonne soiree a boire des baileys et a rigoler avec Audrey (irlandaise) et Dave (alias Brian le fermier allemand), on est repartis pour Kathmandou.


bon sur ce, faut qu'on aille poser nos sacs dans l'autre hotel ou on reste ce soir.

bisous a tous et a bientot

emmeline
Sri fait du limbo:




mes cousines irlandaises:



nos guides

1 comment:

  1. Tout d'abord merci.
    Perso les détails ne me dérangent pas, ça aide à l'immersion, et puis on est libre de les lire ou pas vu l'organisation du texte...

    "Allez y avant que le tibet ne soit soufflé comme un mandala de sable"... Magnifique phrase qui arrive à faire passer l'urgence de la situation et qui, en même temps, permet de décharger un peu la dose de désespoir et d'impuissance que je ressens quand je pense au tibet.

    En effet si il disparaît vraiment complétement cela soulagera un peu ma peine de me dire que c'était peut-être comme un mandala, quelque chose auquel on apporte beaucoup de soins, qui remplit sa fonction pendant tout l'instant où on le créé et qui est destiné à disparaître. Whoa! Je viens de comprendre qu'en fait le mandala est une métaphore pour toute chose perissable ou temporaire...

    Keep on going.

    Marie

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