On est donc restés une dizaine de jours a Ayacucho, petite perle d'architecture coloniale et Inka, perchée dans la montagne, a presque 3000 metres d'altitude.
Malgre sa beauté et son caractere spécial, peu de touristes y font le détour parcequ'a 90%, ils arrivent a Lima et prennent un avion direct pour Cusco, dans la Vallée Sacrée. Une moyenne de 25 000 touristes par mois a Cusco, contre 500 par mois a Ayacucho.
Parfait pour nous du coup! On avait la ville pour nous tous seuls. Quand on s'est enfin retablis physiquement, on a arpené les petites ruelles pavées histoire de s'imprégner de l'atmosphere du village, avant de repartir.
Il y avait toujours un festival ou un autre, avec les enfants habillés tout en couleur, a chanter et danser au rythme des tambours et des flutes.
Et puis on a bien sur pas hesité a se gaver des bonnes choses typiques du coin, notamment les empanadas de poulet, le pan de chapla (espece de pita délicieuse) fourré avec des enormes olives violettes succulentes, et l'inévitable chicha morada (jus de mais violet cuit avec de la cannelle, du sucre, et du jus de citron vert frais). miam!
En fait, il y a des mais de toutes les couleurs dans ce pays et ils en font de la biere (la chicha - un peu le gout du rakshi Nepalais, pas vraiment ma cup of tea), du pain etc...
Chocla
Bref, treve de parenthese gastronomique...
Ayacucho, c'est la ville des deux-chevaux! Un apres-midi, je prenais justement une photo d'une brochette de coccinelles, toutes garées dans la meme rue, quand j'entends des cris d'enfants derriere moi: 'Señoraaa, una foto porfavor!'.
Je me retourne et je vois un groupe de gamins qui jouent sur une fontaine et qui me font signe de les prendre en photo. J'ai rigolé et j'ai dit OK. Et puis Sri me dit qu'il aimerait les rejoindre pour etre sur la photo.
Et quand il s'est installe au milieu des enfants, ils l'ont tout de suite 'adopté' pour la pose, avant de repartir jouer autour de la fontaine comme si on avait jamais été la.
Mais du coup, cette photo, qui a été prise en deux secondes, donne une impression de familiarité, comme si Sri avait été leur instit' pendant des semaines, avant le moment de la photo...
pitis garcons et sri
On a continué notre route, ravis de ce petit moment magique et spontané avec les enfants.
Le lendemain, on a pris le bus pour les 10 heures de route jusqu'a Abancay. Montées et descentes de gigantesques montagnes. Champs de cactus, anes, llamas et poussiere ; alternés avec des vallées verdoyantes, traversées par une riviere lumineuse.
Vues du bus entre Andahuaylas, Abancay et Cusco
cute view ayacucho
Je me souviens que le matin, une jeune femme s'est assise avec son bébé sur le siege a coté de nous, et son petit garcon, qui ne voulait pas s'asseoir tout seul sans sa maman, était debout contre la vitre, contre ses genoux.
Au bout d'une demie-heure de route, j'ai commencé a me dire que ca devait pas etre tres confortable pour lui, et j'ai demandé a la maman si elle voulait que je le prenne sur mes genoux, pour qu'il soie a cote d'elle.
Elle m'a dit oui, et a en juger par le grand sourire qui s'est dessiné sur le visage du petit, j'en ai conclu qu'il était ravi aussi.
Sri s'est reveillé et a été un peu surpris de voir un passager de plus sur mes genoux...
Je trouve ca génial, cette mentalité Péruvienne, cette confiance. Je doute fort qu'une mere me laisse prendre son petit sur mes genoux dans le métro a Londres par exemple. Mais c'est peut etre juste la différence entre ville et village...
Bref, on a passé une courte nuit a Abancay avant de repartir vers 4 heures du mat' pour Cusco. Encore une succession de paysages sublimes. Mais le voyage a été plus épuisant que prévu parcequ'on est restés coincés sur la route pendant deux bonnes heures a cause des travaux.
Quand on est finalement arrives a Cusco, on etait tellement vannés, et la ville nous est apparue si immense et active, qu'on a decidé de descendre direct a Pisaq, petit village a une heure de Cusco, histoire de commencer doucement...
Pisaq est un sublime coin, dans le creux de la Vallée Sacrée, au bord de l'Urubamba (fleuve sacré qui a donne son status a la vallée qu'il traverse -- Par le biais du reflet du ciel - et surtout du soleil - dans ce fleuve, les Incas communiquaient avec leurs dieux).
On avait reperé un B&B sympa qui fait aussi centre spirituel (Paz y Luz) un peu a l´extérieur de Pisaq mais c´était tout complet quand on est arrivés donc on a passé deux jours dans un petit hotel magnifique, sur la place du marché, en attendant que notre chambre a Paz y Luz se libere...
Les ruines de Pisaq, vues de l´hotel
Chachat de l´hotel, venu squatter notre chambre
Pisaq
Le marché de Pisaq et l´arbre étrange (el pisonay)
Y a toujours une lune ou un soleil quelque part au Pérou!
On a tellement aimé Pisaq qu´on y est restés une bonne dizaine de jours, histoire d´absorber les bonnes ondes de la Vallée Sacrée...
Bon ca met tellement de temps a télécharger que je vais commencer par publier ce petit bout de blog et raconter la suite apres...
un abrazo muy fuerte
emmeline
Une fois, dans le train, une nana m'avait laissé son bébé pendant qu'elle allait au wagon restaurant... ça doit se voir qu'on aime les enfants :))
ReplyDelete